(Forcément, quand on est fatigué, on est un peu lent, et même x2, puisqu'il faut se remettre de ses expérimentations...)
J'avais essayé de te répondre Biri', et de fil en aiguille ça m'a amené vers un horizon, que j'avais déjà vu, forcément, mais par lequel je suis repassé peut-être plus en profondeur. L'horizon de clarifier son esprit, de faire des choix, de ne pas se laisser happer, de savoir mettre de côté, de prioriser meilleur.
C'est toujours un horizon en tâche de fond, et heureusement vu les choses importantes, que dis-je, fondamentales ! dont il est question. Bon, en même temps, un horizon, ça sert aussi à ça : être en tâche de fond

Bon, comme quoi, je suis pas si désorganisé que j'en ai l'air

En plus, c'est vrai. C'est ce que je pense.
Tout c'qui est en bordel est en bordel, tout ce qui est fixe ou rangé est fixe ou rangé. Du coup, oui, y'a pas mal de choses en bordel, mais y'en a aussi qui sont bien là et rangées autant que possible en fonction du reste.
Je me fais sourire tout seul. Mais que demande le peuple ?

Donc, Biri', ton rapport à la fatigue paraît simple et intuitif pour toi, et c'est super et même inspirant

Tu l'as beaucoup résumé et j'ai eu du mal à savoir par quel bout le prendre pour m'y positionner et donc te répondre.
Déjà, l'envie de dormir est une forme de fatigue, qui me paraît faire partie de celles qui sont "saines/naturelles", à moins qu'on soit narcoleptique, forcément, même si à mon avis c'est parfois (souvent ?) une forme de naturel puisque, parfois, c'est une réaction à des choses de la vie, réaction devant être prise en compte pour avancer.
Donc, ici, c'est la fatigue au sens large, je n'ai encore rien précisé, car je pense que toutes les problématiques liées à la fatigue peuvent s'entrecroiser à l'infini. Je n'ai pas vu donc de raison ni d'intérêt de figer les limites du post. Juste, le thème de base, c'est la fatigue.
Ce n'est pas mon post, c'est un post sur la fatigue où je m'exprime sur mes difficultés avec celle-ci, et où n'importe qui peut faire de même et se répondre en fonction de ce qu'on peut comprendre de ce que les autres racontent

Est-ce que c'est clarifié, du coup ?

Donc, je répète pour les besoins de la suite : pour moi, l'envie de dormir est une forme de fatigue.
J'ai une hiérarchisation des notions assez complète et efficace, où les gens ont du mal, pourtant, à se retrouver alors qu'à mon sens, ça simplifie et flexibilise la compréhension et la comm'. J'aimerais bien vous demander ce que vous en pensez, d'ailleurs, mais je ne veux pas vous importuner car ça risque de n'intéresser que moi : /
Donc, FATIGUE englobe tout ce qui peut être considéré par n'importe qui comme un état inverse à ÊTRE EN FORME, en gros.
Donc, envie de dormir est une forme de fatigue.
Fatigue n'est pas forcément péjoratif, si c'est ça que tu me demandais.
Fatigue est fatigue. Fatigue est pas toujours simple à gérer. Fatigue, parfois, on le dit péjorativement parce qu'on ne la saisit pas ou qu'on la nie. Mais fatigue est là et sans elle, rien ne fonctionnerait et même le bonheur n'existerait probablement pas.
Donc fatigue faut vivre avec, donc fatigue, on en parle, la pauvre rejetée de tout car il faut toujours +, + vite et + loin.
Mais fatigue est là et fatigue geint, et fatigue nous fatigue, du coup. Bah oui, puisqu'elle s'exprime, elle. Tandis que nous, non, et qu'on est pris en sandwich entre elle et le reste du monde.
Harmonisons tout ça et parlons-en, clarifions. Autant qu'il puisse nous être possible de le faire...... ce qui n'est pas une mince affaire, bien sûr. Enfin, peut-être que pour certains, oui ? Ca serait fabuleux s'ils pouvaient s'exprimer ici, eux aussi. M'enfin, ils doivent être rares, quand même, ceux pour qui la fatigue est un long fleuve tranquille simple et intuitif pour eux ainsi que chez les autres.
Alors, pour étayer qu'envie de dormir peut être une fatigue péjorative (selon ce que j'ai compris de ta déf' de "fatigue", Biri') : on peut avoir des envies de dormir à tout moment, notamment à ceux qui sont inopportuns. Par exemple, ça m'arrive.
Par exemple, le soir, parfois, je pète la forme, et la journée, j'ai de sacrés coups de pompe où, parfois, mon lit m'appelle.
Et ce, que je dorme bien, mal, peu, beaucoup, normalement. C'est évidemment une forme de peur/refus des choses à faire/de la journée.
Donc, envie de dormir n'est pas forcément aussi simple qu'elle en a l'air.
Après, effectivement, il y a la fatigue physique. Mais même là, il y en a beaucoup. Et il y a la fatigue intellectuelle. Et là, il y en a peut-être moins. Par contre, des fatigues mentales/psychologiques, il y en a des tonnes. Sachant que, pour moi, la fatigue intellectuelle est une SORTE de fatigue mentale. Il ne faut pas tout confondre, bien sûr.
Et parfois, on est fatigué physiquement à cause du mental. Tu as l'air de ne pas avoir ce genre de problèmes, Biri', et c'est super que des gens soient épargnés par ce genre de mélis-mélos (tiens, je viens d'apprendre le pluriel de ce mot !)... sinon, où irions-nous, et comment pourrions-nous nous rappeler de ce que c'est qu'un fonctionnement équilibré ?
Donc, bien évidemment, c'est bien de distinguer tout ça, mais quand ça s'entremêle, c'est là où ça se corse et que, je pense, c'est vraiment pas de trop que d'en parler pour essayer de clarifier.
Alors, la fatigue des autres. En fait, je ne pense pas que la fatigue des autres "n'est qu'un agacement". L'agacement PROVOQUE ENSUITE la fatigue. Nous ne serions pas agacés, nous ne serions pas fatigués. Bien sûr, la rapidité avec laquelle ça se produit dans nos esprits est fulgurante, alors on a l'impression que les deux sont un. Mais parfois, on est agacé et pas pour autant fatigué. De même, je te l'accorde, parfois, on est fatigué des autres et on n'a pas pour autant l'impression d'être agacé, alors qu'on l'était, au départ de la fatigue.
Mais je pense aussi que parfois, on peut être fatigué par les autres sans pour autant être agacé. Ou peut-être qu'il y a toujours une forme d'agacement aussi ténue soit-elle, mais il y a d'autres choses, aussi. Il y a la tristesse, notamment. Bon, j'avoue que je ne vois pas grand-chose d'autre. La colère ? Bien évidemment, mais ça ne sert peut-être pas à grand-chose d'en parler. La jalousie ? Ce doit être anecdotique pour les gens d'ici, et pas sûr que la jalousie fatigue, bien au contraire.
Oui, hormis la tristesse et l'agacement, je ne vois pas autre chose... en même temps, je me sens un peu bridé à l'instant, donc il se peut que je loupe des émotions.
La stimulation de l'intellect, on en parlait pour la fatigue que procure le manque, et j'en parlais aussi pour la fatigue que peut procurer la surstimulation


C'est une vaste parlade sur un vaste sujet qui offre des tonnes de chemins à explorer

Je suis d'accord que c'est compliqué de s'y retrouver, du coup. Mais c'est un peu ma méthode : d'abord on pose à plat le bordel, et après on voit ce qu'on en fait.
C'est peut-être pas une méthode super méthodique, je vous l'accorde, mais à l'heure actuelle, en trouver une autre serait un peu trop anxiogène et bridant pour moi.
Alors, le plaisir... justement, où se place-t-il par rapport à la fatigue ? Dans quelle mesure et de quelle nature doit-il être ? Sachant qu'il y a des plaisirs sains et malsains, à mon sens, et qui peuvent, en plus, transformer leur effet juste en fonction de la quantité, alors qu'à la base la chose était saine ou malsaine.
C'est pas simple, le plaisir.
Le plaisir de se sentir être, tu dis. Oui. Mais, vois-tu, j'ai tellement de sensations, que je ne sais pas dans laquelle il faut que je me laisse aller. De même, parfois, ça m'est tout simplement inaccessible tout seul. Il faut remplir des conditions avant de pouvoir prendre ce plaisir. Parfois, on doit manger, boire, ou faire des choses que l'on doit faire. Sauf que quand on doit faire ça et qu'on est épuisé, c'est le chien qui se mord la queue.
Donc, il y a des plaisirs régénérant, et d'autres vidant, aussi. C'est pas évident.
Tu écris, le plaisir de sentir son corps et de se mettre en stand-by. Oui. Mais si on a justement, comme c'est écrit + haut, besoin d'être stimulé à ce moment-là ?
Comment discerner ?
Oui, le plaisir d'être soi, quoi qu'il arrive, est important et régénérant. C'est important d'être content d'être soi, même si on n'est pas encore ce qu'on souhaite être. Le fait même d'être sur le chemin ou dans la volonté, et d'en être content, c'est régénérant.
Eh bien, au final, tu y es retourné, mais tu n'es pas revenu, haha !
Eh oui, c'est pas facile, comme sujet...